C'est beau ça.....

J'enfile mon pull, me glisse dans mon pantalon de moto bien épais et bien rembourré, je mets ma dorsale, me chausse de mes bottes, me glisse dans ma veste, zip, scratch, je me sens comme un chevalier dans son armure. Un coup sur la visière pour la nettoyer, j'enfile mon casque, le sangle fort et mets mes gants.

Un tour de clé, le bruit sourd de l'échapement casse le silence de ce froid matin. Ah ce bruit, cette sonorité grasse m'envahit. J'enfourche la belle, la redresse, clang, je remonte la béquille latéralle, et démarre sur un filet de gaz.

La route est belle, la senteur de la rosée nourrit mon sens olfactif, l'horizon est encore quelque peu voilé par l'humidité du matin. Là, sur la butte à ma droite, le soleil croît, se présente sous son plus joli profil, la journée promet d'être radieuse.

Il fait un peu froid, mais je commence à sentir la chaleur du moteur, cela me réchauffe. Quelques kilomètres passés, la tonalité de l'échapement, la vivacité de ma moto commencent à changer, on dirait un cheval sorti de son box et qui se rend compte que la liberté lui est offerte, là, devant lui.

Les lacets de cette route sinueuse me bercent, senteur de bois fraichement coupé à l'orée du bois, parfum de foin plus loin, air frais venant me chatouiller le nez, j'oublie tout.

Tout les tracas de la vie, les soucis, ne sont plus dans mon esprit, ils n'ont pas leur place à cet instant, car mes sens sont en éveille. L'ouie pour le râlement du moteur, du chant de l'échappement. La vue, pour les courbes à prendre, pour voir si aucun danger me guette.

Le plaisir cède la place à l'extase, le rythme s'accélère, le bruit de l'engin se fait plus aigu, il me résonne dans la tête. Les belles fleurs jaune d'avant sont devenues une bande jaune toute floue sur ma droite. Mes bras se durcissent, mes cuisses se serrent contre le réservoir, l'aiguille du compte tours ne cesse de se dresser toute droite comme pour m'indiquer où se trouvait le ciel à la manière de l'aiguille d'une boussole indiquant le nord.

Le col est là devant moi, à quelques mètres. Derrières moi, la tristesse de la vie est restée au fond de la valée, là-bas, sous cette petite couche de nuages.

Un sentiment de liberté m'envahit, mon corps se sent libéré de tous stress, je me sens vide de toutes ondes négatives, je me sens remplis de joie de vivre.

Ah la vie, se sentiment d'être en vie, d'être libre, d'être soi, de ne pas pouvoir tricher, quand je suis sur ma moto ces sentiments sont magnifiés.

Mais quelle belle leçon de vie m'apporte également ma moto, je ne suis pas un sur-homme, je ne suis pas éternel ni invincible, et cela, à chaque fois que j'enfourche ma moto, je me le répète. Un caillou sur la route peu à lui seul changer ma vie, alors qu'avant, lorsque j'étais en voiture, je ne l'aurais pas vu, je ne l'aurais même pas chercher du regard.

Oui, de toute ma vie, c'est la première fois que j'ai l'impression d'exister sur cette planète, depuis que j'ai pris conscience qu'un tout petit caillou peu à lui seul décider de mon existence.

Help !!!! Papier SVP !!!!!!

Poête le Psycho aujourd'hui;

Et encore ; tu roules pas en HM ..............!

Ah, ça vient de là alors.
La mélancolie du twin, fait des dégâts.

Cela fonctionne aussi avec un GSR......Enfin,surtout le mien.....

waou ! donne moi l'adresse de ton fournisseur , ça m'intéresse

yann a écrit:waou ! donne moi l'adresse de ton fournisseur , ça m'intéresse

On attend !!!!!

Bravo! je n'ai plus qu'une envie maintenant!
C'est d'aller "mettre ma vie à la merci d'un caillou"...

ça traduit assez bien ce que je ressent au guidon, comme sur des skis... libre et les sens aux aguêts, instinct basique de survie en mode "ON", seul moyen pour tenter de préserver son intégrité physique et profiter encore et encore...

On a retrouvé le cercle des poètes disparus.

p..tain ! c'est contagieux !

ouf c du lourd ca